Lu en Paris en Novembre 2011
(Prix Goncourt 2011)
** 1% rentrée littéraire 6/7 **
"La télévision donnait des détails, toujours précis, on fouillait les archives au hasard. La télévision sortait des images d'avant, des images neutres qui n'apprenaient rien; on ne savait rien de l'armée irakienne, rien de sa force ni de ses positions, on savait juste qu'elle était la quatrième armée du monde, on le savait parce qu'on le répétait. Les chiffres s'impriment car ils sont clairs, on s'en souvient donc on les croit. Et cela durait, cela durait. On ne voyait pas la fin de tous ces préparatifs."
"Les chiffres traversent le langage sans même s'apercevoir de sa présence; les chiffres laissent coi, bouche ouverte, gorge affolée cherchant l'oxigène dans l'ai raréfié des sphère mathématiques."
"Oh comme le cinéma montre bien les choses! regardez! Regardez comme deux heures montrent bien plus que des jours et des jours de télévision!"
"Ils devenaient de plus en plus futiles, ils devenaient baudruches errantes, ils se propulsaient dans la pièce, sans but, par l'air qui fuyait de leur bouche."
"Le brouillard l'entourait, vaguement luminescent mais sans lui permettre de rien voir, diffusant juste assez de lumière pour lui assurer qu'il ne fermait pas les yeux."
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